Civilisation de consommation et Liberté : de la perte des Identités à l’Identification ?
S’il est dit que l’art contemporain exprime son temps, que dit ce dernier au regard du marché de notre consommation de masse et des libertés d’expression ?
Difficile de s’extraire des intérêts idéologiques mondialistes, d’une vision esthétique uniformisée, marchande, connectée, spéculative...; d’une pensée formatée, d’une sémantique univoque…
Comment défendre le singulier, l’individualité, les identités, des horizons plus humanistes qu’artificiels ?
Acrylique sur toile 80 x 60
Le code barre apparaît pour les « street-artists » et les plasticiens, comme le symbole par excellence d’une civilisation technologique automatisée, froide, où tout est à vendre, livrée aux capteurs et aux lecteurs électroniques; une société de l’identification par le balayage des individus et de leurs données, un univers de la traçabilité, du scan généralisé vers un asservissement progressif moins volontaire que sournois, et de moins en moins joyeux….
Par ce détournement volontairement simpliste de deux symboles forts antagonistes, celui de la vente standardisée via le code barre et celui de la statue de la Liberté éclairant le monde et brisant toutes les chaînes de l’esclavage ou de l’oppression, j’ai cherché à interroger notre expérience contemporaine et quotidienne de la Liberté.
L’interpénétration de ces deux dimensions questionne sur les forces en présence, les rapports entre marchandisation et état de droit, entre confort et conformité, entre humanité et robotique, entre créativité et production, entre intelligence artificielle et intelligence critique, entre néo libéralisme et libertarisme, etc…