L’effet Bois Brûlé en décoration
Bois brûlé Shou-sugi-ban
Bois brûlé délavé Yakisugi
L’utilisation du bois brûlé dans l’habitat (bardage, mobilier ou panneaux intérieurs) a pour origine la technique ancestrale japonaise du Shou-sugi-ban ou Yakisugi, qui permet de protéger naturellement le bois contre les intempéries, les UV, les moisissures, champignons, insectes ou encore la propagation des incendies.
Le bois est brûlé d’un côté, sur ses couches supérieures et sa combustion permet d’obtenir une finition dite noircie, un effet charbon ou carbonisé.
Il est possible de moduler la noirceur finale du bois, d’obtenir des nuances du gris au bleu; le brossage permet aussi de beaux contrastes de couleurs entre les veines du bois.
Toutes les essences de bois ( cèdre, pin, mélèze, accoya ou chêne) ne donneront pas le même rendu. Le bois brûlé s’utilise de plus en plus en intérieur sur les meubles, les habillages et parements muraux pour la variété de ses aspects esthétiques et parce qu’il se marie parfaitement au style contemporain.
Cependant cette technique de combustion, si l’on n’est pas soi-même professionnel, peut s’avérer longue et fastidieuse. Il y a lieu également d’apporter un traitement de finition du bois ainsi carbonisé (huile végétale, cire, vernis, teinte). Enfin, le bois soumis à un vrai brûlage, type Shou Sugi Ban, est fragile à la manipulation et sa pose requiert des précautions.
Cette technique étant une méthode de patine du bois comme une autre, elle intéresse en cela le peintre en décor, qui est à même de la reproduire sur un enduit par exemple. Les formes organiques, la texture du bois, ses reflets subtils s’y retrouveront de même sur une tête de lit, des portes, une bibliothèque, un meuble ancien ainsi relooké dans un esprit Slow Life ou une décoration Wabi-Sabi. Le peintre recherchera les mêmes effets de contrastes, plus originaux qu’un simple mur peint en noir, pour sublimer une pièce.